Le M.E.P.R.O.G.

Mon Enfant Progresse-t-il ?

La plupart des écoles fondamentales sont organisées en classes d’âge : 1ère maternelle, 2ème maternelle, et ainsi de suite jusqu’à la sixième primaire. Cette organisation correspond à ce que les parents et les enseignants ont eux-mêmes toujours connue. C’est rassurant et c’est une évidence. Pourtant, ce découpage de la scolarité en tranches d’un an contribue largement à générer l’échec scolaire :

- D’abord, parce que cela empêche les enfants d’apprendre et de progresser à leur propre rythme ;

- Ensuite, parce que chaque enseignant dans sa classe va proposer des activités, bien souvent linéaires, qui seront évaluées à des moments précis, prévus à l’avance par le système (les bulletins).  Tous les enfants qui n’auront pas compris les leçons au moment de l’évaluation prévue (environ 1/3) seront en échec.  Or, en laissant un peu plus de temps à ces enfants et en leur proposant d’autres activités leur permettant d’atteindre le niveau de compétence attendu, on aurait pu leur éviter cette souffrance de l’échec.

 

►Comparons cette évidence à une autre : l’apprentissage de la marche chez le bébé :

Les conseils du Dr Martine Le Conte, pédiatre. http://www.magicmaman.com/,bebe-se-redresse-s-assied-et-marche,111,2445.asp

 

Bébé grandit… un jour, il marchera comme un grand ! D’ici là, rien ne presse. Respectez ses rythmes et ne brûlez pas les étapes !

« Dans le développement psychomoteur du nourrisson, le passage à la position assise se fait aux environs de 6 mois, la station debout vers 10 mois et l’âge de la marche en moyenne aux environs de 12 mois… Tout en sachant qu’il y a des variations possibles chez les enfants ! » rappelle le Dr Le Conte. Chaque enfant se développe à son rythme… Avant de pouvoir marcher, votre bout'chou commencera par se retourner, s’asseoir, marcher à 4 pattes, puis petit à petit il voudra se tenir debout en s’aidant des barreaux de son lit ou du bord de la table… Rien ne sert de le presser ! Votre enfant sentira lui-même quand il sera prêt et quand ses jambes seront assez fortes pour le soutenir… N'hésitez cependant pas à stimuler et à muscler son corps en lui faisant faire quelques petits exercices !

A quel âge bébé marche-t-il ?

« Les enfants commencent en général à marcher vers 12 mois. Inutile de s’inquiéter avant 2 ans ! De toute façon ils se mettront à marcher quand ils seront prêts… », rassure le Dr Le Conte

Pourquoi l’apprentissage de la marche serait-il différent de l’apprentissage de la lecture, du calcul, … ?

En transposant simplement les idées et constats du docteur Le Conte à notre système éducatif, on retiendrait les idées suivantes :

-Rien ne presse.

-Respectez ses rythmes

-Ne brûlez pas les étapes !

-Il y a des variations possibles chez les enfants

-Chaque enfant se développe à son rythme…

-Rien ne sert de le presser.

-N'hésitez cependant pas à stimuler.

-Inutile de s’inquiéter avant 2 ans.

-Ils se mettront à marcher quand ils seront prêts…

Si on revenait à un peu de BON SENS, chaque parent pourrait se demander pourquoi il trouve naturel de donner le temps qu’il faut à son bébé pour apprendre à marcher et qu’il trouve naturel aussi de lui imposer dès 2 ans ½ (entrée en maternelle) d’apprendre et d’évoluer au même rythme que tous les autres enfants. La contradiction est flagrante !

 

Par l’absurde on pourrait imaginer une crèche qui fonctionnerait ainsi :

 

-première classe : les bébés qui restent couchés (de 0 à 6 mois)

-deuxième classe : les bébés qui peuvent s’asseoir (de 6 mois à 8 mois)

-troisième classe : les bébés qui marchent à 4 pattes (de 8 mois à un an)

-quatrième classe : les bébés qui marchent (à  partir d’un an)

 

Dans cette crèche, un bébé qui ne marcherait pas à un an devrait rester en classe de troisième (redoubler en quelque sorte). Et un bébé qui marcherait à 11 mois devrait attendre d’avoir 1 an pour passer dans la classe supérieure.  Ce serait tout à fait absurde ! Chacun en convient facilement ! Et pourtant, c’est exactement ce que l’on fait avec les enfants dans la majorité des écoles fondamentales :

 

-obligation d’apprendre au rythme moyen imposé par l’enseignant ou l’école ;

-évaluations fréquentes, à des moments programmés à l’avance (Toussaint, Noël, Carnaval, Pâques, Juin), sans tenir compte de l’avancement des apprentissages;

-sélection des élèves à partir des résultats de ces évaluations (cf constante macabre).

ET pourtant, cette remise en cause du système de classes a bien eu lieu. En effet, c’est en 1995 que le Parlement de la Communauté française (Fédération Wallonie-Bruxelles aujourd’hui) a promulgué le « Décret relatif à la promotion d'une école de la réussite dans l'enseignement fondamental D. 14-03-1995 M.B. 17-08-1995 ». lien vers PDF et qui imposait aux écoles de s’organiser non plus en classes d’âges mais en étapes et en cycles.

Mais à ce jour, la plupart des écoles ont maintenu leur système de classes. Elles sont donc « hors-la-loi », sans toutefois être vraiment sanctionnées. Les grands perdants sont bien sûr les enfants qui ne peuvent adopter le rythme moyen de l’enseignant : soit 1/3 des enfants qui avancent plus lentement et 1/3 des enfants plus rapides et qui, eux, s’ennuient en classe. Et pas question d’avancer plus vite que la musique car cela perturberait l’organisation de la classe suivante.

  • Article 4 du Décret « École de la réussite »

    Toutes les écoles fondamentales et primaires sont tenues de mettre en place pour le 1er septembre 2007 au plus tard, un dispositif basé sur une organisation en cycles permettant à chaque enfant:

    1° de parcourir la scolarité d'une manière continue, à son rythme et sans redoublement, de la troisième à la sixième année de l'enseignement primaire;

    2° de réaliser sur ces périodes les apprentissages indispensables en référence à des socles de compétences définissant, après concertation avec les organes représentatifs des Pouvoirs organisateurs, le niveau requis des études.

  • Article 3 du Décret « École de la réussite »

    Toutes les écoles fondamentales maternelles et primaires sont tenues de mettre en place pour le 1er septembre 2000 au plus tard, un dispositif basé sur une organisation en cycles permettant à chaque enfant:

    1° de parcourir la scolarité d'une manière continue, à son rythme et sans redoublement de son entrée à la maternelle à la fin de la deuxième année primaire;

    2° de réaliser sur ces périodes les apprentissages indispensables en référence à des socles de compétences définissant, après concertation avec les organes représentatifs des Pouvoirs organisateurs, le niveau requis des études.

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